Plusieurs essences de bois endémiques ont été utilisées au Japon dans l'ébénisterie, tant des résineux (cyprès, cèdre, pin) que des feuillus (châtaignier, mûrier). Sans renier l'intérêt des essences utilisées depuis toujours pour fabriquer les tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose, le recul de plusieurs siècles d'utilisation des meubles dans un environnement difficile (meubles déplacés très régulièrement, changement de température et d'hygrométrie plusieurs fois dans l'année) aura fait préférer les feuillus.
Notamment, pour les meubles d'exception, on préfèrera 2 essences nobles, qui feront vite grimper le prix du meuble : le keyakikeyaki
Zelkova (Japanese elm), very dense wood, with beautiful wood grain, used in Japan for premium wooden goods (orme du Japon) et le kirikiri
Paulownia, little density wood, often used in Japan for its good mechanical properties (paulownia).
Chacun a des caractéristiques techniques et une beauté de veines différentes, et on l'utilisera soit pour les parties visibles, soit pour les parties structurelles.
Pour le keyakikeyaki
Zelkova (Japanese elm), very dense wood, with beautiful wood grain, used in Japan for premium wooden goods, les clients les plus exigeants commanderont à leur artisan des planches d'arbres multicentenaires, aux belles veines fines et très "travaillées". Ils n'hésiteront pas à payer l'équivalent de 30 000 € la planche pour un keyakikeyaki
Zelkova (Japanese elm), very dense wood, with beautiful wood grain, used in Japan for premium wooden goods japonais de 500 ans...
Le paulownia, également très apprécié au Japon dans l'ébénisterie haut de gamme, permettra de réaliser un meuble très stable, peu sensible aux variations d'hygrométrie, et qui limitera ainsi les risques de fissures. Nos artisans combinent le keyakikeyaki
Zelkova (Japanese elm), very dense wood, with beautiful wood grain, used in Japan for premium wooden goods et le kirikiri
Paulownia, little density wood, often used in Japan for its good mechanical properties pour tirer le meilleur parti de leurs caractéristiques mécaniques : le keyakikeyaki
Zelkova (Japanese elm), very dense wood, with beautiful wood grain, used in Japan for premium wooden goods pour la beauté de son bois et sa dureté, et le kirikiri
Paulownia, little density wood, often used in Japan for its good mechanical properties pour son bon maintien aux variations de température et d'hygrométrie ainsi que pour ses propriétés insecticides.
En fonction de l'effet désiré sur le meuble fini, l'artisan choisira des assemblages cachés ou visibles. Les assemblages visibles mettent en valeur le bois et le travail de l'artisan, en faisant de la technique d’assemblage un élément décoratif. On pourra citer la queue d’aronde et ses nombreuses variations, ou les fines chevilles de bois. L’assemblage caché est quant à lui synonyme de raffinement, en permettant à l’œil de se porter sur les autres détails (la planéité et la brillance de la laque, la qualité des ferrures, etc.).
Par ailleurs, la fabrication artisanale est gage d'une qualité inégalable. Cela est particulièrement important lorsque l'on travaille des matières vivantes comme le bois et la laque, car chaque pièce aura un comportement particulier, que seule l'expérience de l'artisan pourra prédire. Chaque porte, chaque tiroir, est ajusté à l'emplacement qui l'accueillera, en tenant compte de sa déformation probable. Une machine ne pourrait pas travailler des matières naturelles avec la même précision.
Le ciseau à bois, le rabot, le maillet sont les principaux outils de mes artisans.
J'ai pris ces photos chez mes artisans. Vous constaterez qu'ils mettent la même passion dans la fabrication des tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose aujourd'hui que leurs aïeux pendant l'ère MeijiMeiji
Period from 1868 to 1912, et que les techniques de fabrication restent traditionnelles. Nous sommes ici très loin de la fabrication industrielle et des matériaux désormais utilisés pour la plupart du mobilier qui nous entoure...
Nous avons vu que le meuble était au Japon un objet de luxe réservé aux plus aisés. A produit d'exception, finition d'exception, les meubles japonais étaient généralement laqués de cette laque (urushiurushi
Traditional Japanese lacquer, also called "Japan" in English) réservée à la vaisselle de cérémonie, c'est-à-dire aux objets de petite taille et de grande valeur (plateaux, bols, baguettes) ; que l'on pourrait comparer dans notre culture française à l'argenterie. On pourrait parler pendant des heures de la laque (il existe de nombreux livres ainsi que des études scientifiques qui continuent de faire du urushiurushi
Traditional Japanese lacquer, also called "Japan" in English un matériau à part au XXIème siècle).
Pour revenir aux meubles, on retiendra que la finition en laque est au Japon synonyme de summum du raffinement (dans tous les sens du terme : par ses qualités, sa rareté, son prix -plusieurs centaines d'euros le litre-, la délicatesse de sa préparation, l'expertise de l'artisan laqueur) et fait des tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose laqués des meubles de grande valeur.
La laque peut également être un "support" pour des peintures (comme le makie - laque à la poudre d'or) ou pour l'incrustation de nacre, mais cela est assez rarement le cas pour les meubles. La majorité des tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose était en effet laquée d'une couleur (éventuellement, mais plus rarement, de 2 couleurs).
De façon schématique, on retiendra 2 finitions :
La laque essuyée : Utilisée telle quelle, sans adjonction de pigment, la laque extraite du laquier est appliquée en fines couches, avec un travail très conséquent d'essuyage et de polissage entre chaque couche. De loin l'étape la plus consommatrice de temps dans toute la fabrication du meuble, le laquage est en fait une succession de plusieurs cycles, expliquant pourquoi elle s'étale sur plusieurs mois.
C'est grâce à ce minutieux essuyage puis au délicat polissage entre chaque couche qu'on arrive à donner au bois ce ton naturel tout en faisant ressortir la beauté de ses veines, avec un très léger relief. La finition en laque essuyée est la plus répandue pour les tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose.
La laque brillante : Grâce à l'adjonction de pigments naturels (oxydes, minéraux, végétaux) et à une technique de polissage encore plus exigeante que pour la laque essuyée, l'aspect brillant de la laque sera sublimé et l'on parle d'un effet miroir.
Elle ne souffre aucune imperfection, et 4 mois de travail pourront être nécessaires à l'artisan pour l'atteindre.
Plus rarement utilisée sur les tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose anciens, et de toutes façons uniquement en noir ou rouge à l'époque, les artisans arrivent aujourd'hui à réaliser une palette de couleurs plus large (jaune, vert, bleu, blanc, rose-sakurasakura
Cherry flower), ce qui explique que des amateurs de mobilier contemporain craquent parfois pour ces commodes colorées.
La laque traditionnelle japonaise est inégalée dans toute l'Asie, en particulier grâce à la passion des artisans japonais à la rendre si plane et brillante. L'application de la laque au couteau, l'essuyage (pour la laque essuyée seulement), le séchage en muro (à proprement parler une polymérisation dans une sorte d'étuve à fort taux d'humidité), le polissage méticuleux au charbon ou à la pierre douce. Chacune de ces opérations peut demander plus d'un jour, et sera répétée avec la même passion à chacune des dix couches. C'est là le secret de cette finition exceptionnelle. Je regrette que le vocabulaire "essuyage", "séchage", "polissage" ne permette pas de traduire la patience et la passion nécessaires. Malgré une apparente simplicité des mots, chacune de ces opérations requiert un profond engagement de l'artisan. L'unité de temps n'est pas la minute, ni même l'heure ; mes artisans parlent en demie-journée ou en journée.
Cela me passionne de voir que mes artisans arrivent encore à "innover" dans leurs techniques de fabrication pourtant ancestrales. Si vous êtes aussi un passionné de tansutansu
Japanese chest, generally speaking piece of furniture for a storage purpose et me faîtes le plaisir de venir voir ma collection, nous pourrons parler plus en détail de ces évolutions, notamment du renouveau permis par la laque de cajou.
Section en cours de mise à jour.
Les termes japonais sont retranscrits dans le système alphabétique (rômaji).
Passez la souris sur les mots en italique pour en avoir la définition.
Le pluriel n’est pas marqué, comme cela est la règle en japonais.
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