J'aime faire vivre et partager ma collection de meubles japonais. Ainsi il m'arrive de participer à des expositions (Maison de la Culture du Japon à Paris, Tenri, Espace Japon, Jipango / Idées Japon). Je suis également heureux d'inviter des passionnés de tansu et de kotatsu, ou tout simplement des amoureux du Japon, à découvrir mes pièces chez moi.
Ma collection étant plus grande que la place disponible dans mon salon, tous mes meubles n'y sont pas en permanence et il m'arrive de faire tourner mes pièces.
De même, je ne m'interdis pas d'acheter ou de vendre un de mes meuble de temps à autres. Il s'agit donc d'une collection vivante.
Voici quelques-unes de mes pièces. Si vous voulez voir mes meubles, n'hésitez pas à me contacter.
Peut-être le plus iconique de mes meubles… et celui dont je suis le plus fier. J'ai travaillé pendant 3 ans à ce projet de kotatsu. Il s'agissait d'un double défi : réhabiliter le kotatsu comme meuble haut de gamme et l'adapter puis le faire homologuer pour le commercialiser en Europe.
C'est un vrai plaisir que de s'asseoir bien au chaud sous la couette pour manger, lire, travailler à l'ordinateur. Et le kotatsu se tranforme en un superbe zataku les mois où il fait plus chaud : il suffit d'enlever la couette !
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Partant du constat qu'il est aujourd'hui très difficile de trouver un beau meuble télévision (presque tous sont de style moderne, en aggloméré recouvert d'un film plastique noir ou au mieux d'une laque glycéro), mon artisan s'est lancé le défi de réaliser un meuble TV à partir d'un modèle de katana dansu de Sendai. Les attributs du meuble servant à ranger les longs sabres sont respectés visuellement, et l'on tient par ailleurs compte de l'utilisation moderne du meuble : structure renforcée pour supporter le poids de la télévision pendant plusieurs années, ouvertures à l'arrière pour le passage des câbles, petits tiroirs pour le rangement des télécommandes, DVD, etc. J'aime particulièrement cette capacité de remise en question et de "dépoussiérage" de l'artisanat traditionnel.
La classique commode à kimono de Sendai en laque essuyée et ferrures noires, que mon artisan a réalisée ici dans des dimensions un peu plus réduites. La laque essuyée est souvent préférée par les amoureux du bois, qui veulent observer tous les jours les superbes veines du keyaki multicentenaire.
Superbe réalisation pour ce meuble multi-fonctions. On peut imaginer comme utilisation originale le rangement des kimono dans les tiroirs, et de vaisselle voire d'objets plus encombrants derrière les portes (oreillers, couette du kotatsu, etc.). Pourquoi pas également s'en servir pour y ranger des livres ou même des bouteilles ! Les portes battantes étant assez rares dans les meubles au Japon (en dehors des petites portes de coffres), l'intégration à cette commode est particulièrement réussie. La finition en laque brillante transparente, sans adjonction de pigments, est sublime et permet des jeux de couleurs très intéressants, en fonction de l'éclairage. Les veines du vieux keyaki sont particulièrement bien mises en valeur.
Commode à kimono en laque traditionnelle couleur karashi (moutarde japonaise). Cette couleur de laque réconcilie la laque traditionnelle, vieille de plusieurs milliers d'année, avec le XXIème siècle : il s'agit d'une "nouvelle" couleur de laque, que notre artisan a réussi à obtenir après des années de tentatives. Il faut savoir que la palette de couleurs possible en laque traditionnelle est très limitée. Ce tansu a été choisi par la Maison de la Culture du Japon à Paris comme symbole de l'artisanat japonais vivant, c'est-à-dire qui n'est pas uniquement ancré dans le passé, mais sait évoluer et se remettre en question. Du fait de la qualité de transparence de la laque, le meuble paraîtra plus jaune ou plus orange selon qu'il est plus ou moins éclairé.
Il s'agit ici de "la" commode Sendai type, en termes de proportions, ferrures et équipement (porte de coffre), que j''ai demandé à mon artisan de Sendai de réaliser en laque brillante noire (un effet miroir époustouflant) avec ferrures patinées vieil argent. Avec 3 shaku et demi, soit 105 cm de large, ses grands tiroirs pour ranger les kimono sans les plier, les petits pour les accessoires, la porte de coffre qui dissimule les petits tiroirs (pour le nécessaire à écriture et les objets de valeur), c'est en quelques sortes la commode Sendai de dimensions classiques dans une superbe finition (certains clients me disaient que c'est la Rolls Royce de mes commodes...). On imagine bien sûr très bien cette commode dans une chambre à coucher, mais elle est également du plus bel effet dans une entrée ou un séjour.
J'ai été séduit par cet artisan qui a su trouver des solutions pour rendre ses meubles plus abordable sans renier l'identité de l'ébénisterie japonaise. Son concept de mobilier modulaire (commodes basses / commodes hautes / coins d'escalier) renoue à la fois avec la logique du mobilier japonais multi-fonctions, et avec notre mode de vie actif. On peut bien sûr ne choisir qu'un meuble pour compléter son intérieur (par exemple une commode haute), ou un petit coin d'escalier pour donner une touche japonaise à son intérieur, mais on peut aussi préférer combiner 2 ou 3 meubles, dont on pourra d'ailleurs changer l'agencement au gré des envies. Par exemple, la photo G montre une combinaison de 4 petits meubles (2 commodes basses + 2 coins d'escalier), là ou H est une seule commode haute. Les photos ci-dessous montrent à gauche un coin d'escalier, au centre une commode basse, et à droite la combinaison d'une commode haute avec 2 coins d'escalier.
Construction robuste pour ce mizuya dansu, avec de larges sections et des barreaux de renfort. Il vient de Hikone, au bord du lac Biwa, dans le Kansai.
Il s'agit de la partie haute d'un vaisselier, qui sera utilisée comme buffet ou bahut.
Les ferrures sont simples, comme c'est généralement le cas pour les mizuya dansu de la région.
Les portes coulissantes à persiennes cloutées cachent un grand espace de rangement (dimensions intérieures : H 58 x L 97.5 x P 36.5 cm) avec une étagère à mi-hauteur. L'artisan a joué sur les essences de bois et sur le sens des fibres : les sections laissent voir les veines droites du bois là où les panneaux font ressortir les noeuds.
La question revenant souvent, je consacre quelques lignes au sujet de l'achat de meubles japonais en France, ainsi qu'à l'importation directe depuis le Japon.
Il y a très peu de commerces proposant du mobilier japonais authentique en Europe. (J'ai déjà développé le sujet du faux mobilier japonais dans une autre rubrique et n'y reviens pas ici).
Dans le contexte de crise que nous traversons, peu de clients se laissent en effet séduire par des pièces d'exception et de valeur, le secteur du mobilier haut de gamme souffre en effet beaucoup, tant pour les antiquités que pour les meubles neufs. Lorsque j'avais moi-même ma société spécialisée sur le mobilier japonais, j'avais été surpris de constater être le seul dans toute l'Europe à travailler avec des artisans ébénistes japonais !
Quant à acheter son meuble directement au Japon, cela est difficile pour un particulier sauf à habiter sur place en tant qu'expatrié, et à bénéficier d'un conteneur pour rapporter son meuble en même temps que le déménagement lors du retour en France. En effet, outre la difficulté de trouver un artisan qui parle anglais, rares sont les commerçants japonais qui accepteront de s'engager dans les procédures complexes d'exportation. Les frais logistiques seront par ailleurs assez élevés (considérer que le prix du meuble acheté à l'artisan japonais sera en moyenne doublé une fois importé en France). Un amateur de tansu me disait avoir craqué pour une commode lors d'un voyage au Japon. Après avoir réglé le prix du meuble à l'artisan, il a mandaté un transporteur pour la logistique et les démarches d'export et d'import. Il avait pensé qu'il lui en coûterait 1 000 €, mais la note s'est finalement élevée à près de 5 000 €... En effet, après avoir négocié le prix du transport avec son transporteur, il a décidé de faire réaliser une caisse en bois pour protéger le meuble pendant le transport, puis il a découvert l'impact des procédures d'importation au moment du passage en douane de son meuble en France : les droits de douane, la TVA française et les procédures de dédouanement ajoutent environ 40 % à la valeur du meuble. Le meuble déjà arrivé au Havre, il était alors trop tard pour faire marche arrière...
Les risques de dommages au meuble pendant le transit international n'étant pas à sous-estimer, et les recours difficiles avec le transporteur et son assureur, la solution d'une caisse sur-mesure avec ses calages appropriés est très fortement recommandée, même si elle enchérit le meuble.
Si vous cherchez un meuble japonais déjà importé en France, n'hésitez pas à me contacter et je pourrai éventuellement vous orienter.